Les Six Strates
- DIEUSAUVEMOI
- 15 mai
- 6 min de lecture
Avenue Éditoriale No. 20: 15 mai 2025
Afin de mieux appréhender la nature et l’identité de « l’humanisme », nous devons d’abord dépasser sa définition abstraite actuelle. L’humanité, telle que nous la représentons symboliquement, se manifeste sous la forme de ce que nous appelons « l’humanité actuelle ». Cette humanité est constituée d’un ensemble d’êtres partageant une morphologie semblable et des traits façonnés par la génétique, la personnalité et l’appartenance culturelle. Elle partage également une continuité de l’expérience vivante, structurée par les mêmes repères historiques.
Cependant, bien que notre « humanité actuelle » diffère des générations d’Homo sapiens ou de Cro-Magnons, elle a néanmoins hérité de la même architecture de conscience — celle qui, dès l’origine, a distingué la première Humanité de toutes les autres formes d’existence dotées de vie. Ainsi, lorsque nous évoquons le relâchement, le soin, la guérison et la restauration de l’humanité selon son schéma originel, nous faisons référence à un état d’Être singulier, attribuant à l’humanité — ou à l’énergie humaine — la valeur d’une manifestation vivante, incarnée, métaphysique, du divin, dans une forme physique s’exprimant actuellement sur Terre.
Cette forme physique fut conçue pour maintenir un équilibre parfait entre l’énergie de l’Esprit et celle du Cœur. Elle se manifeste à travers des dimensions à la fois complémentaires et singulières, qui s’interpénètrent et contribuent à un état d’homéostasie continue — au sein de l’individu, dans l’espace énergétique qu’il occupe, et dans l’univers au sein duquel le monde humain est enraciné.
Ces dimensions sont ce que nous nommons ici : « les Six Strates ».
Strate 1 : Le Divin devient Matière
Les Êtres ouvrent l’accès à l’existence. L’être humain constitue une structure d’être particulièrement consciente à travers laquelle la matière se manifeste en tant que potentiel divin. Il incarne ainsi la pure nature de l’Êtreté en s’incarnant dans la chair. Et ce corps physique désormais habité par un Être porte une forme de conscience qui lui est propre.
Mais si notre corps est constituée d’une conscience plus rudimentaire, il représente la première porte d’accès à la réalité du monde : une réalité qui devient accessible, expérimentable, intelligible — et donc, transformable au service du bien supérieur des sociétés humaines. À mesure que ces structures humaines évoluent à travers les ères, leurs descendants conservent dans leur codage génétique les marqueurs essentiels issus de cette expérience du monde. Voilà pourquoi le corps humain détient une intelligence ontologique : elle mémorise, interprète, utilise l’intuition et applique la logique afin de préserver la nature de l’Humanité Unie, telle qu’elle fut conçue à l’origine.
Strate 2 : Le Divin devient Continuité
Un Être n’est pas une entité statique. Si tel était le cas, il se figerait dans une boucle de répétition, incapable de métaboliser des formes supérieures d’Être. Une telle inertie conduit à l’entropie — un état vidé de tout potentiel. Une fois incarné dans une structure — ici, l’Humanité — l’Être entre dans une dynamique de devenir humain. En tant qu’humains, vous êtes en constante transformation, et vous déployez énergétiquement toutes les parts de vous-même, y compris à travers les cycles de mort et de renaissance. Chaque existence nouvelle implique une reconfiguration et une réactualisation de la conscience précédemment manifestée. Si les générations humaines avaient été statiques, il n’y aurait eu que répétition sans évolution — et donc, une perte symbolique de l’essence même de l’humanité. C’est pourquoi la continuité constitue une nécessité ontologique : elle protège l’origine de la conscience, tout en permettant l’émergence du nouveau à travers les générations, sans provoquer de rupture.
Strate 3 : Le Divin devient Sens
Dans son processus de devenir, l’Être n’évolue pas en tant qu’entité subjective isolée. Il partage avec d’autres Êtres une structure symbolique cohérente propre à l’Humanité. Cela constitue l’un des socles de la civilisation. Comme les guerres, les déplacements massifs de populations et les traumatismes collectifs l’ont montré à maintes reprises, la dégradation des symboles humains entraîne un effondrement du sens et une désorientation existentielle. Or, votre humanité ne se résume ni à un système évolutif biologique, ni à une simple étape transitoire vouée à l’épuration du karma. Contrairement à d’autres formes d’Êtreté, la nature humaine est la seule à porter en elle la capacité divine de réflexivité — cette aptitude unique à penser, à agir, à se réinterpréter, et à se réorienter à partir de la construction du sens. La conscience humaine devient ainsi le médiateur sacré entre la Volonté et sa Lisibilité. En ce rôle, l’Humanité cocrée avec le Divin une expression des formes les plus élevées de la conscience morale, à tous les niveaux de l’être.
Strate 4 : Le Divin devient Éthique
S’engager dans l’art de la conscience morale revient à intégrer en soi ce qui relève de la dimension divine. Être éthique ne signifie pas simplement obéir à des lois universelles ou incarner des valeurs fondamentalement bonnes. Il s’agit plutôt de rendre le Bien traductible dans tous les plans de l’existence. Alors que l’humanité réfléchit à la Volonté et tente de la rendre lisible, elle évalue en permanence les comportements humains selon leur capacité à être en cohérence avec le Bien suprême. Pour cela, un canal conscient doit exister entre Dieu en tant qu’Être et l’Humanité incarnée dans l’Être. Plus cette relation devient consciente, plus le Bien devient cohérent. Agir éthiquement, c’est participer à l’articulation du Divin à travers un modèle d’existence fondé sur l’Amour. Le traumatisme est une rupture dans l’éthique car il brise l’interface entre la conscience divine et la conscience humaine. Le soin devient alors la puissance de l’éthique restaurée, redonnant du sens à l’existence humaine.
Strate 5 : Le Divin devient Transcendance
Le Divin n’est ni présent ni absent dans le monde tel que nous le connaissons. Ce serait réducteur que de le soumettre à cette dichotomie binaire. Dans son devenir, l’Être découvre précisément cela. En incarnant successivement les dimensions de la physicalité (strate 1), de la continuité (strate 2), du sens (strate 3) et de l’éthique (strate 4), l’humanité prend conscience des profondeurs de son Êtreté — et c’est par cette introspection qu’elle dévoile la nature véritable du Divin en elle. Ce qui fut l’Humanité devient alors une humanité transcendée, qui n’est plus seulement un vaisseau de création, mais la réalisation consciente de formes élevées de potentiel.
Strate 6 : Le Divin devient Source
Le potentiel élevé fait surgir une question essentielle : la progression a-t-elle une fin, ou assistons-nous à une réunification symbolique avec un Divin transcendé, menant à une existence en perfection éternelle ? La réponse nuancée est la suivante : toute tentative d’arrêter le processus de construction du sens mène au non-sens — et ce non-sens engendre à son tour la fragmentation, la dislocation et la désintégration dans un néant existentiel. Dans cette sixième strate, le Divin devient Source non pas en vertu de la conscience humaine de son Origine, mais par la reconnaissance de ce que la Source constitue la seule condition permettant à l’Êtreté de poursuivre son devenir sans s’effondrer. La Source est ainsi l’unique structure préexistante à toute incarnation de l’Être dans le devenir.
Conclusion :
L’humanité est cette qualité d’Êtreté qui s’actualise sous la structure divine de la conscience humaine. Votre humanité représente, à ce titre, l’unique cadre cosmologique maître qui soutient et rend possible la confrontation du Divin à ses propres mécanismes de manifestation — à travers les temporalités différenciées et les réalités multiples du multivers.
Il ne nous reste plus qu’à espérer que votre humanité actuelle sera celle qui acceptera sa mission : celle de se transfigurer en humanité transcendée.
Car une puissance incommensurable, ainsi que des dons encore insoupçonnés, demeurent à réclamer par la réunification des six strates en une unité retrouvée.

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Note de fin:
Nos éditoriaux mensuels sont des canalisations pures reçues du Ciel. L’équipe administrative responsable de leur transcription a le devoir de publier chacun de ces éditoriaux le 15 de chaque mois. Cette date est symbolique, car elle est en accord avec la date de naissance officielle de la plateforme web du Centre accrédité sous le nom de « Dieu Sauve Moi », le 15 septembre 2023. Plus qu’un simple éditorial, « L’Avenue Éditoriale » est une avenue sacrée ouverte à l’humanité afin qu’elle puisse se reconnecter à la Lumière, car Dieu se soucie de tous.
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