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L’Examen Trinitaire * Un cadre en 5 étapes pour aligner la conscience humaine avec la conscience supérieure. (Partie 1)

Avenue Éditoriale No. 21: 15 juin 2025

Naître au sein d’une civilisation humaine est en soi un privilège, car les cultures humaines sont des systèmes écologiques en perpétuel mouvement. Contrairement aux autres règnes naturels présents sur Terre, où la vie suit une trajectoire prédéfinie – de la graine à la plante nourricière – les interactions humaines constituent le réceptacle à travers lequel nous mettons à l'épreuve et développons notre aptitude au symbolisme et au sens. Entrer dans le monde du symbolisme c'est ouvrir la porte d’entrée de trois sphères distinctes de la supra-conscience : (i) le Sacré, ou la capacité de transcender les modalités éthiques construites par l’homme dans sa recherche d'un Ordre supérieur ; (ii) le Révérenciel, ou notre réceptivité face à cet Ordre ; et (iii) le Juste, c’est-à-dire notre aptitude à incarner cette révérence dans nos actions quotidiennes.

 

Dans un monde où la santé mentale décline, où les réseaux sociaux sont diabolisés, et où nos jeunes se transforment en adultes désorientés, cette triade pourrait bien constituer une voie de réappropriation de l'hygiène mentale et de l'élévation de la condition humaine. Ces expériences peuvent se vivre au quotidien, mais uniquement si l'on dispose de la clarté d'esprit nécessaire pour les percevoir, les rechercher et les accueillir au moment où elles se présentent. Souvent, elles se manifestent sous la forme de rencontres fortuites – collaborer avec un nouveau collègue, soutenir une famille de sa communauté, ou même assister par hasard à une conférence dans un bar new-yorkais. Pourtant, leur potentiel profond reste inexploré, en raison de l'opacité mentale qui nous habite. D'ailleurs, chacune de ces rencontres dissimule une opportunité d'aller rechercher l’Ordre à travers les meilleures qualités que cet autre puisse apporter à notre vie ; mais cet enseignement n’est accessible que si notre esprit est purifié du bruit et du vacarme qui, jour après jour, nous font oublier qui nous sommes et ce que nous sommes venus accomplir. De telles rencontres ont le pouvoir de réancrer notre humanité dans notre essence véritable, car elles incarnent une Vérité que nous connaissons déjà en silence, mais que nous sommes incapables de nommer tant qu’elle n’a pas été présentée à notre conscience. Ce concept que nous nommerons un « nœud invisible » est un lien inexplicable, tantôt latent, tantôt éveillé, mais qui ne peut jamais être rompu. Le nœud invisible établit donc l’équilibre entre le libre arbitre et le commandement divin. Il ne s’agit pas d’un lien d’attache, mais d’un serment - un vœu repérable de par la discipline intérieure. Nous pourrions choisir de nuire, de rechercher le plaisir personnel à tout prix, mais une Humanité éthique démontre inlassablement qu’elle privilégie la coopération à la guerre, la dignité au déshonneur, la paix à l’absurde. C’est pourquoi nous sommes spontanément enclins à ressentir de l’admiration pour les formes authentiques de leadership et de mentorat dans nos relations. La structure familiale saine en est l’exemple le plus immédiat : si les adolescents aspirent à l’autonomie par la culture de leurs pairs, cette autonomie ne peut s’exercer en toute sécurité que sous l’égide d’une autorité supérieure, bienveillante, inspirant confiance, respect et émerveillement.

 

« L’Examen Trinitaire » est un cadre en cinq étapes conçu pour permettre cet alignement. Toutefois, il convient d’émettre une mise en garde : cette technique ne relève pas de l’optimisation de soi, mais de la création d’un Autel Mental où seules les pensées sacrées sont autorisées à exister. Et elle commence par un principe fondamental : nos esprits ne sont pas des outils de domination sur autrui. Ils sont destinés à servir un Ordre supérieur. Nous faisons ici référence plus spécifiquement à l’esprit égotique – outil essentiel d’ancrage dans la réalité présente – mais qui, influencé par la culture contemporaine, recherche paradoxalement la cohérence plutôt que la Vérité supérieure, la sécurité plutôt que l’alignement divin, et l’approbation des pairs plutôt que la droiture morale. Ce n’est pas, pour autant, une faute intrinsèque de l’esprit. Les ténèbres ont infiltré le monde, et le stress, les traumatismes, le désalignement dépassent ce que l’humain pouvait contenir. Pourtant, la souveraineté unique et originelle de l’esprit peut être restaurée – pourvu qu’on lui confie, dans la réalité actuelle, un Commandant. Ce Commandant, c’est le Principe Divin lui-même : plus évolué que l’instinct, plus stable que l’émotion, plus digne de confiance que les croyances idéologiques. Donner à son esprit un Commandant, ce n’est pas s’emprisonner, c’est se libérer de l’incohérence mentale, de l’encombrement cognitif et de la folie latente. Et peut-être, un jour, transformer à nouveau l’esprit en Esprit Sacré – reflet fidèle de la réalité, sans distorsion obscure, au service de la Vérité suprême plutôt que créateur d’illusions.

 

Les cinq cadres qui suivent deviennent de ce fait des codes opérationnels destinés à instaurer une hygiène mentale et une clarté cognitive au quotidien. Ils visent à purifier la perception et à ouvrir la voie à des formes supérieures de conscience.

 

Étape 1 : L’obéissance mentale à un principe commandant


L’obéissance mentale à un principe commandant consiste à réintroduire l’esprit à une pensée guidée par des principes, en opposition à une forme de captivité mentale (comme les ruminations, par exemple). Lorsque l’on soumet l’esprit à l’Ordre, il commence à fonctionner depuis un lieu intérieur de clarté et de lumière. La pratique est simple : il s’agit d’identifier son propre principe directeur. Est-ce l’intégrité ? La parole consciente ? L’engagement à ne pas nuire ?

 

Une fois ce principe clairement défini, il convient de confronter chaque pensée confuse ou incertaine à ce référent. Ma pensée est-elle en accord avec mon principe ou s’en écarte-t-elle ? Si elle s’en écarte, il suffit alors de la relâcher, et de se réorienter vers une idée ou un objectif plus stable et plus aligné. C’est une forme de filtration cognitive, à la fois rigoureuse et libératrice.

 

Réflexion :

 

« Si je laisse mon esprit servir mes blessures, celui-ci sera en quête de vengeance…

Si je laisse mon esprit servir ma peur, celui-ci optera pour la sécurité à tout prix…

Mais si je discipline mon esprit à servir la Vérité Suprême, il deviendra porteur de lumière. »

 

Étape 2 : La loi du tribunal vide


La loi du tribunal vide s’inspire du principe méditatif suivant :


« Nul ne peut parler – pas même moi. »


Il s’agit d’une technique de reconquête de la souveraineté mentale, dans laquelle on s’imagine siégeant en tant que juge, seul, dans une salle d’audience vide. Les pensées défilent librement, mais on ne s’y attarde pas. On devient témoin silencieux des soupçons, des projections sur autrui, des interprétations blessées, sans chercher à les expliquer, à les justifier ou à les reformuler. Dans cette pratique, aucune parole intérieure ne doit prendre le dessus. L’on n’argumente pas avec soi-même. L’on ne commente pas ses impulsions. On se contente d’assister, jusqu’à ce qu’un silence profond émerge dans l’esprit. Ce n’est qu’à partir de ce silence que le véritable discernement peut surgir.

 

Ce que cette étape nous enseigne :

 

-        Je me désiste des mécanismes de projection (ne pas présumer, ne pas interpréter, ne

pas juger).

-        Je reconnais et me retire de me biais émotionnels (croire que l’autre a forcément tort, ou

que le pardon est impossible).

 

Ce que cette étape permet :

 

Elle établit une frontière cognitive de par la seule force de la volonté, menant à une plus grande stabilité psychologique. Par exemple : un collègue se montre constamment négatif. Notre cerveau, en tant qu’organe réactif, tente alors de traiter l’information en « pensant à travers » l’événement. Cette compétence mentale, quoique naturelle, cherche à rétablir l’ordre par la compréhension. Or, cela ne produit qu’un faux sentiment de paix, dont la seule fonction est de nous protéger de l’angoisse. Atteindre le silence intérieur avant tout discernement constitue une méthode plus puissante pour clarifier l’esprit et restaurer une cohérence mentale profonde.

 

Étape 3 : Le jeûne mental


Dans son essence, le jeûne mental consiste à vivre avec une intentionnalité accrue. Cette technique ne vise pas à supprimer toutes les pensées qui sembleraient décalées par rapport à notre vérité intérieure, mais à cultiver une conscience plus fine de la manière dont nous pensons - et de la manière dont nous interagissons avec nos pensées. Notre vie mentale n’est ni neutre ni inerte. Le conditionnement social, les normes culturelles et l’exposition répétée à des événements sombres façonnent notre cerveau en l’accoutumant à des perceptions qui, bien que fausses, finissent par nous sembler normales et réelles. Ces automatismes cognitifs conduisent à des interprétations erronées. Prenons l'exemple suivant qui est courant : l'on suppose qu’un individu étranger à notre culture soit, par défaut, peu digne de confiance. Une telle pensée ne provient pas d’une vérité profonde mais d’une illusion, d’un filtre mental qui entrave notre faculté première : penser avec clarté. Le jeûne mental agit alors comme un mécanisme de protection contre la tendance à croire aveuglément ce qui se présente à nous sous forme de pensée. Il ne s’agit pas de rejeter la pensée, mais d’honorer l’espace mental comme un sanctuaire, où seules les pensées ayant passé le test de la conscience active peuvent entrer et se développer.

 

Étape 4 : L’Autel intérieur


L’Autel intérieur est un espace mental sacré, où seuls vos principes les plus souverains sont autorisés à résider. Il ne s’agit pas ici d’une simple métaphore, mais d’une pratique quotidienne de gouvernance intérieure réfléchie et volontaire. Le principe est aussi simple que subtil : avant de permettre à une pensée de guider une action ou d’informer une parole, il faut en tester la dignité morale. Posez-vous la question suivante : « Accorderais-je à cette pensée le pouvoir de gouverner si elle était incarnée ? Lui ferais-je confiance si elle jugeait mon ami, ma famille, ou un inconnu ? » Si la réponse est non, cette pensée n’est pas digne de consécration à votre autel intérieur.

 

Avec le temps, ce filtrage donne naissance à un noyau stable de discernement : un autel intérieur bâti non sur l’impulsion ou l’émotion, mais sur une essence calibrée. C’est à partir de cet espace sacré que l’esprit apprend à parler en accord avec une éthique pure et une conscience intègre. Cet autel devient alors le cœur silencieux de notre intelligence morale – un lieu où la pensée ne réagit plus, mais rayonne.

 

Étape 5 : Le Soi comme conscience


Du point de vue des neurosciences, l’être humain dépend des circuits dopaminergiques pour soutenir son désir d’exister. Nous sommes, en effet, orientés vers la récompense — et cela constitue une nécessité existentielle fondamentale, car la récompense peut aussi se manifester sous forme d’accomplissement, d’appartenance ou de sens. Toutefois, la modération est essentielle. Dans une société où la récompense est souvent confondue avec la seule gratification, notre alignement mental intérieur peut se troubler. Cela peut entraîner des distorsions cognitives, des compromis moraux et une insatisfaction chronique. Dans cette cinquième étape, nous introduisons un modèle radicalement différent de souveraineté mentale : une prise de décision guidée non pas par l’issue finale ou l’approbation sociale, mais par l’alignement avec nos principes les plus élevés. Ce basculement intérieur exige un courage profond : celui de perdre avec dignité, d’être incompris sans se justifier, et de demeurer seul sans trahir sa boussole intérieure. Mais plus encore, cette étape appelle à restaurer le Soi comme axe du discernement - non pas comme un réceptacle vide, mais comme un instrument affiné. Le Soi n’est pas à effacer pour servir la Vérité supérieure. Il est à affiner pour devenir un interprète juste et précis de cette Vérité.


Mot de la fin:

 

Les cinq cadres qui vous ont été proposés aujourd'hui visent à honorer la centralité du sens dans la vie humaine. Le sens n’est pas un luxe en soi, mais une architecture précieuse de cohérence qui soutient les trois niveaux du discernement intérieur. Nous évoquerons la partie 2 de l'examen trinitaire axé sur ces niveaux dans le prochain éditorial à paraître le 15 juillet 2025.


*L'examen trinitaire est une technique dont le nom sera conservé en langue française car il fut canalisé comme tel.


L’Examen Trinitaire
«  Représentation de l’Examen Trinitaire » - Image générée avec l’assistance de l’IA.

***


Note de fin:

 

Nos éditoriaux mensuels sont des canalisations pures reçues du Ciel. L’équipe administrative responsable de leur transcription a le devoir de publier chacun de ces éditoriaux le 15 de chaque mois. Cette date est symbolique, car elle est en accord avec la date de naissance officielle de la plateforme web du Centre accrédité sous le nom de « Dieu Sauve Moi », le 15 septembre 2023. Plus qu’un simple éditorial, « L’Avenue Éditoriale » est une avenue sacrée ouverte à l’humanité afin qu’elle puisse se reconnecter à la Lumière, car Dieu se soucie du bien être de tous.





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